Bonsoir a tous se soir je publie un article sur les Ampullaires:
Les Ampullaires, des escargots qui attirent le regard.
Les ampullaires sont des escargots très particuliers. Ce sont tout d’abord les plus grands escargots d’eau douce. Ils ont également une reproduction particulière pour des escargots, ils ne sont pas hermaphrodites. La variabilité de leur coloration est également unique, ce qui leur permet à eux seuls de pouvoir attirer le regard sur un aquarium.
Une famille nombreuse…
Découverts aux alentours du XVIIIe siècle, la famille des Ampullariidés se composent de plusieurs genres: Pomacea, Marisa, Lanistes, Asolene, Felipponea, Pila, Saulea et Afropomus. Cette famille est largement répartie dans de nombreuses zones tropicales du monde. Ces escargots affectionnent les zones d’eau calme comme les étangs, les lacs et autres grandes étendues d’eau aux courants calmes. Certaines espèces s’adaptent cependant à des conditions plus extrêmes comme les rivières ou les marais. L’espèce la plus commune chez nos marchands est sans nul doute Pomacea bridgesii, appelée généralement ampullaire doré. Il est de plus en plus apprécié des aquariophiles qui trouvent que sa coloration jaune enchante les bacs. Mais attention, ce n’est pas la seule espèce du genre qui est commercialisée, Pomacea canaliculata est également très largement distribué dans les commerces aquariophiles. La distinction des deux espèces est très difficile, la forme de la coquille permet cependant avec beaucoup d’expérience de faire la distinction. Les deux espèces possèdent plusieurs patrons de coloration, il existe des formes jaunes, des formes dites « noires » et de nombreuses autres colorations passant du rose au vert. Ces deux espèces étant les plus largement distribuées, ce sont elles qui feront l’objet de cet article.
Un hôte de choix
Les ampullaires peuvent atteindre une taille assez conséquente, jusqu’à 10 cm en aquarium (jusqu’à 15 cm pour l’espèce P. maculata). Il faut donc le compter comme un pensionnaire à part entière dans la population de l’aquarium. Comptez une moyenne d’un ampullaire pour 50l d’eau afin qu’il puisse profiter au maximum d’algues, de restes de nourriture, etc ... Au risque de le voir s’attaquer aux plantes s’il devait en manquer. (P. bridgesii possède une dentition molle, contrairement à P. canaliculata qui n’hésite pas à s’attaquer aux plantes les plus tendres en temps de carence alimentaire). N’oublions pas, il pollue autant qu’il consomme, ce n’est pas un « nettoyeur » de vitre comme l’on pourrait le penser.
Sa tolérance à la température est assez grande, une température de 20 à 30°C lui convient. Néanmoins, il préféra une eau à 25° - 26°C. Une température plus élevée accélérera son vieillissement. Quand aux paramètres de l’eau, mieux vaut maintenir le pH au dessus de 7 et avoir une eau calcaire pour la constitution de leurs coquilles. Si tel n’est pas le cas, la coquille va se creuser de tout petits trous pouvant amener à la mort de l’animal. Des changements d’eau réguliers permettent de pallier à ce manque de calcaire dans l’eau. La croissance des spécimens peut être aléatoire. En effet, on constate fréquemment que certains individus stoppent leur croissance durant plusieurs mois. Et du jour au lendemain, ils se remettent à grossir, pouvant parfois prendre 3 cm par mois.
Petite particularité de l’ampullaire, il a une branchie et un poumon. Ce n’est pas rare de le voir évoluer prés de la surface et prendre de l’air grâce à un petit tube appelé « trompe » ou « siphon tubulaire ». En Exergue Celle-ci est placée sur la gauche de l’animal et peut dépasser les 5 cm de long. Il possède également un opercule, sorte de couvercle qui permet a l’ampullaire de garder un peu d’eau afin de ne pas se déshydrater durant les saisons sèches et de se protéger d’éventuels prédateurs.
Vous trouverez parfois vos ampullaires amorphes, refermés sur eux-mêmes, leur opercule complètement fermé. Vous aurez tendance à croire que c’est fini, qu’il est mort. Eh bien non! Les ampullaires ont besoin de période de repos, qui peuvent durer de quelques jours à quelques semaines. Leur durée de vie est assez longue, de un an à près de 4 ou 5 ans.
Cohabitation exemplaire
Les ampullaires, on l’a vu, ne sont pas trop exigeants sur la qualité de l’eau de l’aquarium (contrairement à ce qu’annonce de nombreux auteurs). Ils peuvent donc vivre dans une grande majorité de bacs. Ils peuvent avoir une grande utilité dans les bacs de reproduction et de grossissement car ils se nourrissent du surplus de nourriture.
On évitera cependant de les faire cohabiter avec la majorité des espèces du genre Botia. En Exergue Malgré certaines expériences positives, le risque de prédation est réel. D’expérience, les Botia sidthimunki ne les touchent apparemment pas. En revanche, les Botia striata en raffolent. Leurs opercules ne sont vraiment pas suffisants pour les protéger des assauts de ces poissons très spécialisés.
On évitera aussi de les maintenir avec de gros cichlidés car leurs dentitions robustes pourraient écraser les coquilles des escargots. Les antennes des escargots sont également un met de choix pour chaque prédateur qui se respecte ; crabes, écrevisses et tétraodon sont donc à proscrire.
Une reproduction de toute beauté
Contrairement à la majorité des escargots, les ampullaires ne sont pas hermaphrodites. En effet, il existe des mâles et des femelles, qui doivent former un couple pour espérer avoir une ponte fertile. Il est relativement difficile de les sexer. En règle générale, les femelles sont les plus gros spécimens d’une même portée, lorsque celles-ci sont élevées dans des conditions identiques à celles des mâles. La reproduction est très agréable à observer, mâle et femelle se mêlent entre eux et se laissent glisser aux hasard du décor. Après cette étreinte pouvant durer plusieurs heures, la femelle fécondée dépose ses œufs hors de l’eau (certaines espèces d’ampullaires pondent en milieu aquatique). Les 200 ou 300 œufs (parfois beaucoup moins pour les jeunes spécimens) pondus forment une grosse grappe rosée. Après deux a trois semaines, les petits escargots rongent la coquille calcaire de leur œuf pour se laisser tomber dans la zone aquatique. Ils sont semblable aux parents mais ne mesurent pas plus de 1 à 3 millimètres. A ce moment, ils sont très fragile et font souvent partie du menu des autres locataires de l’aquarium. La régulation des populations d’ampullaires est très simple à gérer, il suffit de donner les pontes à ses amis aquariophiles en cas de surpopulation.
Attention, une ponte ne veut pas forcément dire petits ampullaires. Effectivement certaines pontes sont infécondes ou n’ont pas eu les conditions nécessaires à leur développement.
En encadré : Introduction interdite
Pomacea canaliculata fut présenté à Taiwan en 1980 afin d’offrir aux populations locales un aliment riche en protéines. Le succès culinaire espéré n’ayant pas eu lieu, certains spécimens se sont échappés. Malheureusement, ces évadés ce sont parfaitement adaptés aux conditions environnementales et sont devenus très rapidement de grands ravageurs de cultures de riz. Quelques années plus tard, ces escargots ont colonisés une bonne partie de l’Asie (Japon, Thaïlande, Cambodge, Chine, …). Ils envahissent maintenant le continent australien. Attention donc de ne pas relâcher vos escargots ou tout autre animal étranger dans la nature ; les conséquences peuvent être dramatiques.
Les Ampullaires, des escargots qui attirent le regard.
Les ampullaires sont des escargots très particuliers. Ce sont tout d’abord les plus grands escargots d’eau douce. Ils ont également une reproduction particulière pour des escargots, ils ne sont pas hermaphrodites. La variabilité de leur coloration est également unique, ce qui leur permet à eux seuls de pouvoir attirer le regard sur un aquarium.
Une famille nombreuse…
Découverts aux alentours du XVIIIe siècle, la famille des Ampullariidés se composent de plusieurs genres: Pomacea, Marisa, Lanistes, Asolene, Felipponea, Pila, Saulea et Afropomus. Cette famille est largement répartie dans de nombreuses zones tropicales du monde. Ces escargots affectionnent les zones d’eau calme comme les étangs, les lacs et autres grandes étendues d’eau aux courants calmes. Certaines espèces s’adaptent cependant à des conditions plus extrêmes comme les rivières ou les marais. L’espèce la plus commune chez nos marchands est sans nul doute Pomacea bridgesii, appelée généralement ampullaire doré. Il est de plus en plus apprécié des aquariophiles qui trouvent que sa coloration jaune enchante les bacs. Mais attention, ce n’est pas la seule espèce du genre qui est commercialisée, Pomacea canaliculata est également très largement distribué dans les commerces aquariophiles. La distinction des deux espèces est très difficile, la forme de la coquille permet cependant avec beaucoup d’expérience de faire la distinction. Les deux espèces possèdent plusieurs patrons de coloration, il existe des formes jaunes, des formes dites « noires » et de nombreuses autres colorations passant du rose au vert. Ces deux espèces étant les plus largement distribuées, ce sont elles qui feront l’objet de cet article.
Un hôte de choix
Les ampullaires peuvent atteindre une taille assez conséquente, jusqu’à 10 cm en aquarium (jusqu’à 15 cm pour l’espèce P. maculata). Il faut donc le compter comme un pensionnaire à part entière dans la population de l’aquarium. Comptez une moyenne d’un ampullaire pour 50l d’eau afin qu’il puisse profiter au maximum d’algues, de restes de nourriture, etc ... Au risque de le voir s’attaquer aux plantes s’il devait en manquer. (P. bridgesii possède une dentition molle, contrairement à P. canaliculata qui n’hésite pas à s’attaquer aux plantes les plus tendres en temps de carence alimentaire). N’oublions pas, il pollue autant qu’il consomme, ce n’est pas un « nettoyeur » de vitre comme l’on pourrait le penser.
Sa tolérance à la température est assez grande, une température de 20 à 30°C lui convient. Néanmoins, il préféra une eau à 25° - 26°C. Une température plus élevée accélérera son vieillissement. Quand aux paramètres de l’eau, mieux vaut maintenir le pH au dessus de 7 et avoir une eau calcaire pour la constitution de leurs coquilles. Si tel n’est pas le cas, la coquille va se creuser de tout petits trous pouvant amener à la mort de l’animal. Des changements d’eau réguliers permettent de pallier à ce manque de calcaire dans l’eau. La croissance des spécimens peut être aléatoire. En effet, on constate fréquemment que certains individus stoppent leur croissance durant plusieurs mois. Et du jour au lendemain, ils se remettent à grossir, pouvant parfois prendre 3 cm par mois.
Petite particularité de l’ampullaire, il a une branchie et un poumon. Ce n’est pas rare de le voir évoluer prés de la surface et prendre de l’air grâce à un petit tube appelé « trompe » ou « siphon tubulaire ». En Exergue Celle-ci est placée sur la gauche de l’animal et peut dépasser les 5 cm de long. Il possède également un opercule, sorte de couvercle qui permet a l’ampullaire de garder un peu d’eau afin de ne pas se déshydrater durant les saisons sèches et de se protéger d’éventuels prédateurs.
Vous trouverez parfois vos ampullaires amorphes, refermés sur eux-mêmes, leur opercule complètement fermé. Vous aurez tendance à croire que c’est fini, qu’il est mort. Eh bien non! Les ampullaires ont besoin de période de repos, qui peuvent durer de quelques jours à quelques semaines. Leur durée de vie est assez longue, de un an à près de 4 ou 5 ans.
Cohabitation exemplaire
Les ampullaires, on l’a vu, ne sont pas trop exigeants sur la qualité de l’eau de l’aquarium (contrairement à ce qu’annonce de nombreux auteurs). Ils peuvent donc vivre dans une grande majorité de bacs. Ils peuvent avoir une grande utilité dans les bacs de reproduction et de grossissement car ils se nourrissent du surplus de nourriture.
On évitera cependant de les faire cohabiter avec la majorité des espèces du genre Botia. En Exergue Malgré certaines expériences positives, le risque de prédation est réel. D’expérience, les Botia sidthimunki ne les touchent apparemment pas. En revanche, les Botia striata en raffolent. Leurs opercules ne sont vraiment pas suffisants pour les protéger des assauts de ces poissons très spécialisés.
On évitera aussi de les maintenir avec de gros cichlidés car leurs dentitions robustes pourraient écraser les coquilles des escargots. Les antennes des escargots sont également un met de choix pour chaque prédateur qui se respecte ; crabes, écrevisses et tétraodon sont donc à proscrire.
Une reproduction de toute beauté
Contrairement à la majorité des escargots, les ampullaires ne sont pas hermaphrodites. En effet, il existe des mâles et des femelles, qui doivent former un couple pour espérer avoir une ponte fertile. Il est relativement difficile de les sexer. En règle générale, les femelles sont les plus gros spécimens d’une même portée, lorsque celles-ci sont élevées dans des conditions identiques à celles des mâles. La reproduction est très agréable à observer, mâle et femelle se mêlent entre eux et se laissent glisser aux hasard du décor. Après cette étreinte pouvant durer plusieurs heures, la femelle fécondée dépose ses œufs hors de l’eau (certaines espèces d’ampullaires pondent en milieu aquatique). Les 200 ou 300 œufs (parfois beaucoup moins pour les jeunes spécimens) pondus forment une grosse grappe rosée. Après deux a trois semaines, les petits escargots rongent la coquille calcaire de leur œuf pour se laisser tomber dans la zone aquatique. Ils sont semblable aux parents mais ne mesurent pas plus de 1 à 3 millimètres. A ce moment, ils sont très fragile et font souvent partie du menu des autres locataires de l’aquarium. La régulation des populations d’ampullaires est très simple à gérer, il suffit de donner les pontes à ses amis aquariophiles en cas de surpopulation.
Attention, une ponte ne veut pas forcément dire petits ampullaires. Effectivement certaines pontes sont infécondes ou n’ont pas eu les conditions nécessaires à leur développement.
En encadré : Introduction interdite
Pomacea canaliculata fut présenté à Taiwan en 1980 afin d’offrir aux populations locales un aliment riche en protéines. Le succès culinaire espéré n’ayant pas eu lieu, certains spécimens se sont échappés. Malheureusement, ces évadés ce sont parfaitement adaptés aux conditions environnementales et sont devenus très rapidement de grands ravageurs de cultures de riz. Quelques années plus tard, ces escargots ont colonisés une bonne partie de l’Asie (Japon, Thaïlande, Cambodge, Chine, …). Ils envahissent maintenant le continent australien. Attention donc de ne pas relâcher vos escargots ou tout autre animal étranger dans la nature ; les conséquences peuvent être dramatiques.